Les couteaux sont nés dans le village qui porte le même nom. Cet outil a été créé afin de répondre à un besoin particulier des agriculteurs locaux. Au cœur de l’Aubrac, les paysans avaient toujours un couteau sur eux pour les aider au quotidien. C’est pour cela que l’évolution de ce produit va suivre ses besoins. Voici quelques modifications qui ont répondues aux besoins des agriculteurs :
Le couteau qui se pli
Très rapidement le couteau Laguiole pliant fut utile car il permettait d’éviter les accidents et de le manipuler plus facilement. Facile à mettre dans la poche cette innovation est encore aujourd’hui très appréciée des amateurs de couteau Laguiole.
La croix sur le manche
Sur les anciens couteaux on peut constater que d’un côté du manche il y a une croix. Cette croix servait lors de transhumance pour les agriculteurs. Lors de cette marche vers les pâturages au printemps ou vers l’étable en automne, les agriculteurs partaient bien souvent plusieurs jours. Une fois le couteau planté dans du pain il permettait de former une croix pour prier.
Étant très croyant à cette époque, ce détail permettait aux utilisateurs d’avoir un objet religieux avec eux tout au long du voyage.
L’ajout du poinçon
Cette fine tige pointue, ajoutée vers 1840, peut paraitre très originale mais elle répond aussi à une demande particulière des utilisateurs. Entre l’été et l’hiver, les vaches Aubrac n’avaient pas la même alimentation. Le foin l’hiver contre l’herbe l’été, ce changement pouvait provoquer une accumulation de gaz dans la panse qu’il fallait alors percer pour ne pas perdre l’animal.
De plus ce poinçon pouvait servir pour percer le cuir dans la confection de vêtements ou d’accessoires.